Les Frénétiques

Publié le par chrisgraff20

Certains artistes sont des frénétiques. Des affolés de la peinture. Des compulsifs.

A soigner évidemment. Mais on ne les soigne pas.

Qui pourrait ? Qui voudrait ?

Laissons-les. Une bombe de peinture et ils sont heureux... et puis un mur bien sûr. Un mur !???

Mais il n'y a pas de mur parfois. Il n'y a pas plus de mur.

Alors nos frénétiques n'en ont cure.

En manque d'espace, ils peignent sur tout, sur n'importe quoi.

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La Forge, Belleville, 20ème.

 

Vous ne craignez rien si vous circulez. Le passant ne leur laisse pas le temps de le bomber mais le spectateur, attention. Le spectateur est un mur. Un espace à prendre, à peindre.

Ils se rabattent sur tout ce qui les entoure : poubelles, boîtes aux lettres, panneaux de signalisation, antennes paraboliques, plots, pots de fleurs, chaises, canapés, escaliers, tout, même les arbres. Les arbres !

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Les frénétiques ne respectent vraiment rien.

On peut suivre leur travail comme une danse de Saint-Gui.

Un chemin Vaudou. Car ils sont possédés, c'est certain.

Des fous, ce sont évidemment des fous.

Ils entendent des voix. Ils sont possédés par ces voix qui les dirigent, les manipulent comme des poupées.

Ils ne se commandent plus.

Ils sont hors d'eux. Un esprit Tagg a pris leur place.

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La cérémonie dure un certain temps. Puis ils tombent inanimés. Poupées vides. L'esprit est parti.

Alors ils se relèvent, remettent de l'ordre dans leur tenue et reprennent leurs activités normales. Inconscients de ce qu'ils ont fait. Aucune trace. Mémoire vide. Innocents.

Jusqu'à la prochaine transe...

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Rue Desnoyez, Belleville, 20ème.

 

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Vers Ménilmontant, 20ème.

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Marseille.

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